mercredi 8 février 2012

Une erreur de traduction…peut faire échouer une opération

Une erreur de traduction…peut faire échouer une opération

La traduction a des conséquences, surtout si on ne fait pas attention à ce que l’on lit et/ ou écrit.
J’ai voulu répertorier dans cette catégorie les erreurs de traduction qui ont eu des conséquences plus ou moins dramatiques, pour illustrer que ce n’est pas un métier sans risques et pourquoi une assurance professionnelle est nécessaire :)
AFP – Dimanche 12 août, 14h43
BERLIN (AFP) – Quarante-sept patients opérés du genou dans un hôpital de Berlin ont été victimes d’une erreur médicale en raison d’une mauvaise traduction de la notice concernant la prothèse qu’on leur a implantée, rapporte dimanche le quotidien berlinois Tagesspiegel.
« Cet accident est impardonnable », a reconnu le responsable de l’institut qui chapeaute l’hôpital Sankt-Hedwig, Reinhard Nieper, interrogé par le journal.
Les patients souffraient à l’articulation du genou. La prothèse était censée leur redonner de la mobilité.
Mais les médecins ont implanté ces prothèses sans y ajouter le ciment qui était prévu, car l’autocollant en allemand indiquait « prothèse ne nécessitant pas de ciment ». En anglais pourtant, l’indication d’origine évoquait une prothèse « Non-Modular Cemented » (non modifiable et devant être cimentée), rapporte le Tagesspiegel.
Les médecins ont été formés à l’utilisation de la prothèse sans que quiconque ne remarque l’erreur. Un représentant du fabricant, présent lors des premières opérations réalisées à Berlin, n’a rien constaté d’anormal, ajoute le journal.
Les patients, opérés entre mai 2006 et mars 2007, ont été informés de l’erreur et, de fait, un tiers d’entre eux avaient fait état de « problèmes » avec leur nouvelle prothèse.
La moitié des malchanceux a choisi de se faire réopérer, précise le Tagesspiegel, et un tiers l’a déjà été, aux frais de l’hôpital, naturellement.
Un professeur de chirurgie orthopédique, Heino Kienapfel, a déploré que « certains produits arrivant sur le marché européen ne portent d’indications qu’en anglais », au lieu d’être traduits d’emblée en plusieurs langues ou de porter des pictogrammes. « C’est un problème », a-t-il jugé.

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